Très populaire dans le passé, le segment des motomarines est en perte d’haleine depuis plusieurs années et le prix du carburant est en bonne partie responsable de cette situation. Au fil des années, ce loisir est aussi devenu de moins en moins abordable puisque les engins modernes sont certes performants et plus technologiques, mais leur prix les a rendus beaucoup moins accessibles, freinant ainsi bien des acheteurs.

BRP fait heureusement un retour aux sources en introduisant cette année la Spark, une motomarine qui démocratise à nouveau ce loisir. Avec son prix de base se situant à 6 489 $ (4 999 $ US), la Spark prouve qu’on peut profiter des plans d’eau à moindres frais. Le plus intéressant, c’est qu’elle est drôlement agréable à conduire et demande peu de compromis.

La recette
Afin d’être en mesure de produire une motomarine à ce prix, les ingénieurs ont repensé l’engin de A à Z et plutôt que d’utiliser une coque en fibre de verre, ils ont moulé la coque en Polytec, un composé de polymère ultrarésistant. Ses avantages? Un cout de fabrication réduit et une légèreté accrue, ce qui permet d’installer un moteur moins puissant, et donc plus économique. Son transport est aussi plus simple, on peut la déplacer à deux personnes ou la remorquer avec une voiture compacte. Pas besoin d’un VUS!

Difficile de se méprendre lorsque l’on aperçoit la Spark pour la première fois. Son style n’a rien de commun avec ce que l’on est habitué de voir. C’est principalement sa coque Exoskel, qui se présente en deux sections principales boulonnées ensemble, qui lui octroie ses lignes inusitées, surtout de l’avant alors l’on peut voir à travers la partie centrale. Au début, on trouve le tout étrange, mais on s’y habitue.

Afin de dynamiser la Spark, certains panneaux sont peints et font contraste avec la coque noire, ce qui apporte un style plus sportif. Une panoplie de couleurs est proposée, certaines beaucoup plus extraverties. Contrairement aux autres modèles du constructeur, vous pouvez personnaliser votre motomarine et opter pour un choix de style varié. L’autre bonne nouvelle c’est que si elle frappe le quai ou s’abime à la longue, vous pourrez remplacer les panneaux de finition au lieu de devoir effectuer des réparations sur la fibre de verre.

Deux moteurs, deux configurations
La Spark peut accueillir deux personne en tout temps, mais peut se transformer en modèle à trois passagers grâce à la plateforme et au siège allongé optionnel. Côté mécanique, deux choix de puissance son offerts à partir d’ un trois cylindres quatre temps suralimenté Rotax 900 ACE, moteur monté des motoneiges du constructeur. Dans la livrée de base, il développe 60 chevaux et 90 dans la version HO (High Output). Certes, cela semble peu si l’on compare ces chiffres aux 260 chevaux des bombes modernes, mais il ne faut pas oublier la vocation économique de la Spark. Son poids réduit l’avantage aussi en conduite. Très moderne, ce moulin utilise un système de refroidissement à circuit fermé et transmet son énergie à une turbine à prise directe.

Après un premier contact lors de son introduction, nous avons récemment mis à l’essai une paire de Sea-Doo Spark, à deux et trois passagers, tout deux équipés du moteur HO de 90 chevaux.

On apprécie tout d’abord la simplicité du modèle. Grâce à sa coque boulonnée, quelques secondes suffisent afin de séparer les deux sections et avoir un accès complet aux organes mécaniques, plutôt que de passer par un accès plus limité sous le siège. L’entretien est ainsi beaucoup plus aisé.

Sur l’eau
Une fois assis sur la Spark, on découvre un modèle dans sa plus simple expression. L’instrumentation se compose d’un écran d’affichage multifonction alors qu’il n’y a pratiquement que la commande de l’accélérateur sur le guidon. On retrouve un petit rangement pour loger quelques accessoires, mais pour transporter un peu plus de matériel, il vaut mieux choisir l’ensemble Commodité qui ajoute un coffre supplémentaire à l’avant.

Sur l’eau, nous avons été enchantés par le ratio poids/puissance du modèle. Si les 60 chevaux de la livrée de base de sont pas à dédaigner, la puissance supérieure de la livrée HO rend beaucoup plus justice à l’engin. L’excellent ratio poids/puissance entre ici en jeu. Enfoncez l’accélérateur et la Spak sort de l’eau sans délai. C’est encore plus vrai lorsque le mode Sport est activé, lui qui fait réagir l’accélérateur plus promptement. On a rapidement l’impression de conduire les motomarines du passé : simples, légères et surtout très maniables. On peut s’amuser avec l’objectif de se mouiller un peu, ou juste se balader.

Nous avions eu la chance de découvrir la Spark lors de son lancement officiel, mais les essais s’étaient déroulés sur un petit lac. On se demandait bien comment elle se débrouillerait sur les plans d’eau plus imposants. Très bien, en fait. Lors de notre essai, on a constaté que la version a trois passagers devient le meilleur compromis pour se balader à deux, alors que la Spak ordinaire convient beaucoup plus à une seule personne. La version allongée peut en transporter trois. L’absence de correcteur d’assiette n’est pas problématique puisque la Spark est bien balancée. Lors de balades plus longues, surtout dans la vague, on note rapidement l’avantage marqué des modèles plus imposants et qui sont dans certains cas dotés d’une suspension. On ne peut pas tout avoir!

En revanche, on apprécie fortement l’économie de carburant apportée par le modèle. Nous avons passé une fin de semaine entière à nous promener, et ce, sans dépenser une fortune en carburant. C’est le principal attrait de la Spark!

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