Chaque fois que j’ai eu la chance de prendre les guidons d’une motomarine Sea-Doo, j’ai toujours été emballé par les progrès technologiques effectués, mais force est d’admettre que le prix des engins modernes a aussi fait des avancées importantes. Les motomarines sont devenues des objets de luxe qui nécessitent tout de même un investissement important.

Dans les années 90, on pouvait obtenir la plus performante des motomarines Sea-Doo pour environ 6 000 $ alors que de nos jours, il faut considérer 15 000 $ et plus pour un engin similaire. Pas étonnant que dans le contexte économique, le marché se soit effrité, surtout si l’on tient compte du prix de l’essence.
Dernièrement, BRP nous a conviés au lancement d’un nouveau modèle et il faut avouer qu’avant la présentation, on se demandait bien à quoi nous aurions droit. Aujourd’hui, les amateurs de nautisme recherchent une embarcation très polyvalente, spacieuse, économique en carburant et surtout, permettant de passer une journée à bord. On est loin des caractéristiques d’une motomarine.

La surprise a été totale lors du dévoilement du Sea-Doo Spark, un tout nouveau modèle qui répond parfaitement au besoin du marché actuel. Cette motomarine est compacte, agile et légère – on peut la déplacer à deux –, mais c’est surtout son prix de base de 4 999 $ US ( 5 599$ Can) qui se révèle être son argument le plus convaincant. À ce prix, on peut se payer deux Sea-Doo Spark et en profiter en famille, on peut posséder un bateau en plus d’un Spark pour s’amuser sur l’eau, bref, on a démocratisé la motomarine. On peut maintenant s’imaginer sur un ponton avec famille et amis, alors que le Sea-Doo Spark sert de jouet pour s’amuser sur l’eau. Le Spark peut donc être vu comme un accessoire supplémentaire à votre éventail de jouets d’été!

Le secret du Spark
Pas facile de développer une nouvelle motomarine et d’avoir comme objectif de la rendre abordable sans la dénaturer. Personne ne désire une motomarine désuète. On a donc repensé le tout de A à Z, un projet qui a débuté il y a huit ans. L’élément clé du Spark est sans contredit sa toute nouvelle coque en Polytec. Plutôt que d’utiliser de la fibre de verre comme dans les autres modèles, on a conçu une coque en composé de polymère, apportant non seulement une économie, mais aussi une légèreté supérieure. Très solide, cette coque se présente en deux sections principales, boulonnées ensemble, une première dans l’industrie. L’avantage? Quelques secondes suffisent afin de séparer les deux sections et avoir un accès complet aux organes mécaniques, plutôt que de passer par un accès plus limité sous le siège.

Au chapitre du style, le Spark n’a rien de commun avec les autres modèles. Il est proposé en cinq coloris, une première, alors que son architecture Exoskel lui apporte des lignes modernes et inusitées. Remarquez l’espace entièrement ouvert à l’avant. On trouve cette motomarine un peu étrange au début, mais on s’habitue rapidement à son allure.

Côté mécanique, on a décidé d’installer un tout nouveau moteur introduit récemment à bord des motoneiges du constructeur. Un seul moulin est proposé : le trois cylindres quatre temps Rotax 900 ACE qui dans la livrée de base développe 60 chevaux. Ceux qui désirent un peu plus de puissance choisiront la version HO (High Output) qui produit 90 chevaux. Ce moteur utilise un système de refroidissement à circuit fermé et transmet son énergie à une turbine à prise directe.

Conçu pour deux passagers, le Sea-Doo Spark peut aussi transporter trois passagers grâce sa plateforme d’extension et son siège trois passagers optionnels. Voilà qui rend la motomarine légale pour la pratique des sports nautiques, mais cette configuration est loin d’être idéale pour les longues randonnées à trois. D’ailleurs, le Spark convient beaucoup plus pour les petits plans d’eau et pour s’amuser que pour faire de longues balades en famille, il y a les autres modèles pour ça.

Agréable et performant
Une fois sur l’eau, on découvre une motomarine simple d’opération, comme les modèles du passé. Une clé à aimant – non pas à puce – pour la démarrer, un petit indicateur de base numérique et une commande d’accélération, vous voilà prêt à partir!

Le Sea-Doo Spark avec son moteur de base livre généralement de bonnes performances. Son ratio poids/puissance l’avantage bien et réduit les effets de cette cylindrée réduite. Toutefois, lorsque l’on pousse réellement la machine en virage, on sent sa puissance plus limitée en reprise. La version HO avec ses 90 chevaux est sans aucun doute la plus équilibrée avec sa force accrue. Ce n’est pas tellement la vitesse de pointe supérieure que l’on apprécie, mais plutôt le surcroit de puissance aux reprises. Après tout, le Spark est fait pour s’amuser. Qu’il est bon d’ailleurs de retrouver une motomarine légère et maniable! Les modèles modernes sont certes beaucoup plus confortables et stables, mais on a vite fait le tour de leur capacité, ce qui n’est pas le cas du Spark. On prend un malin plaisir à effectuer diverses manœuvres et acrobaties alors que les stabilisateurs, ajustables, assurent une bonne prise sur l’eau. On a toutefois pris soin d’assurer une bonne insonorisation du modèle grâce au système D-Sea Bell qui rend la motomarine très silencieuse, au grand plaisir des riverains.

Même si le Sea-Doo Spark est assez dénudé en version de base, ce qui est tout à fait convenable, il est possible de l’équiper avec pratiquement toutes les technologies offertes à bord des modèles plus dispendieux. Du lot, le système de freins et de contrôle IBR et un système marche arrière manuel. Seule la suspension manuelle ou automatique demeure réservée aux autres modèles.

Il faut avouer que ce modèle tombe à point et qu’il colle parfaitement avec les nouvelles réalités du marché. De plus, il est abordable, économique et possède l’ADN des autres Sea-Doo. Bref, BRP a frappé un grand coup.

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