Le constructeur BRP est loin d’être le dernier venu dans la fabrication de motomarines. En fait, il est le pionnier en la matière, rien de moins. Présente sur le marché depuis 1988 – si l’on ne tient pas compte des modèles 1968 et 1969 – la gamme Sea-Doo offre des embarcations de tous types, certaines axées sur le confort et la randonnée, d’autres sur les performances pures. Pour 2012, Sea-Doo introduit la RXP-X 260, un tout nouveau modèle se positionnant dans la gamme Ultra Performante et qui rehausse d’un cran le niveau en matière de haute performance chez BRP. Voilà une motomarine qui vous assurera certainement des sensations hors du commun.

Au cœur de la RXP-X 260, on retrouve bien entendu une puissance de premier plan grâce au plus puissant moteur offert chez BRP, déjà monté sur certains autres modèles, soit le Rotax 1503 XHO quatre temps développant une force de 260 chevaux. Ce moteur suralimenté de 1 494 cc est couplé à une turbine à prise directe. Malgré ces chiffres de puissance assez étonnants, ce n’est pas ce qui est au cœur de l’innovation de la RXP-X 260. Les ingénieurs se sont plutôt attardés à intégrer des  technologies améliorants le contrôle, la maniabilité et le comportement en conduite sportive de ce nouveau modèle. La RXP-X 2012 permet à son conducteur de maitriser beaucoup mieux toute cette puissance et surtout, de l’exploiter encore plus en virage. C’est tellement bien réussi que le modèle a déjà conquis deux titres de championnat en course.

Telle une voiture de course
Afin de maximiser le comportement de la RXP-X 260, les ingénieurs ont développé une nouvelle coque. Baptisée T3 pour tight turning t-shape, cette dernière revêt un design progressif avec arêtes vives et arrondies. Cela permet au pilote d’obtenir plus de précision et améliore l’angle d’attaque en virage, tout en fendant efficacement les vagues et en étant stable et dynamique à la fois. En résumé, comme c’est le cas avec une moto sport, il est possible d’incliner beaucoup plus la motomarine en virage plutôt que de glisser latéralement sur l’eau.

La possibilité de prendre les virages à plus grande vitesse ne serait rien sans un maintien supérieur pour le pilote. Voilà l’autre innovation à bord de cette motomarine. On retrouve un nouveau système baptisé Ergolock, comprenant un siège de course plus étroit permettant d’ancrer ses genoux dans sa partie intérieure, assurant ainsi un meilleur maintien en virage. Ce siège est combiné à des appuis-pied angulaires et à des poignées ajustables, ce qui permet au conducteur et à sa machine de ne faire qu’un. Il est donc possible de s’ancrer solidement à la motomarine, plutôt que de se retenir uniquement en place avec les guidons. Pareillement à une voiture de course, le siège et le repose-pied nous maintiennent bien en place. Nos bras et le volant doivent servir à diriger, non pas à rester en place. Voilà l’idée derrière le système Ergolock. Cette innovation ajoute non seulement au contrôle de la motomarine, mais elle réduit aussi la fatigue en randonnée. Par contre, contrairement à d’autres modèles de la gamme Ultra Performance, la RXP-X 260 ne dispose pas d’une suspension intelligente. On a décidé de maximiser les performances, plutôt que le confort. Le tout permet toutefois d’obtenir un prix de base moins élevé.

Un style intimidant
Au chapitre du style, il faut avouer que la RXP-X 260 est intimidante. Elle arbore le jaune et le noir, couleurs qui sont associées à la haute performance depuis plusieurs années dans la gamme Sea-Doo. Son allure élancée accentue le sentiment de puissance, alors que son design baptisé « facettes fluides » comporte plusieurs lignes angulaires. Bon point pour le capot avant transparent qui ajoute au style. Malgré ses aspirations de grande sportive et la présence d’un nouveau siège de course, la RXP-X 260 peut accueillir deux passagers avec confort. Quant aux espaces de rangement, il est possible de transporter au sec des objets de bonnes dimensions dans le compartiment avant.

Bien entendu, la RXP-X 260 propose une panoplie de technologies. On retient notamment le système iTC, un accélérateur intelligent – dont la commande est derrière le guidon droit – qui permet de démarrer la motomarine au point mort, facilitant les départs et les arrivées. Un seul coup sur l’accélérateur active la marche avant, alors que la poignée à gauche active la marche arrière ou le frein. Voilà qui simplifie le contrôle de la motomarine puisque tout se fait par le biais de ces deux commandes, les mains ne quittant jamais le guidon. Le système iTC comprend aussi différents modes de conduite, dont le mode Sport, pour la conduite agressive et le mode ECO, qui favorise l’économie de carburant et l’autonomie de la motomarine.

Sur l’eau
Comment toutes ces technologies se traduisent-elles sur l’eau? D’abord, on apprécie le système iTC qui rend le contrôle de la motomarine à basse vitesse beaucoup plus facile, que ce soit pour la mise à l’eau ou la sortie de l’eau, ou pour les manœuvres d’accostage. On peut diriger la motomarine simplement dans toutes les directions, ou rapidement la mettre au neutre pour l’immobiliser. Fini l’époque où l’on fonçait littéralement dans les quais ou les autres embarcations, alors que le seul moyen d’arrêter la motomarine était de couper le moteur!

Une fois bien ancré dans le siège, il suffit d’enfoncer (ou de tirer) l’accélérateur pour ressentir immédiatement toute la puissance du moteur. La vitesse de pointe est atteinte en quelques secondes, alors que la motomarine mord littéralement l’eau. Même à grande vitesse, la RXP-X 260 demeure très stable, équilibre favorisé par de nouvelles plaques correctrices d’assiette, ces dernières limitant l’élévation de la proue et apportant une stabilité accrue.

C’est lorsque l’on amorce un virage que l’on découvre toutes les améliorations apportées. Il est presque possible de maintenir la vitesse de pointe en entrée et en sortie de virage, un élément jusqu’alors pratiquement impossible. Non seulement la motomarine colle en virage, mais on peut s’y ancrer plus fermement, s’évitant ainsi d’être éjecté si l’on adopte une conduite plus sportive. Du reste, vous apprécierez tout autant cet engin même si vous conduisez tranquillement : désactivez le mode sport et les accélérations deviennent beaucoup plus progressives, rendant la conduite plus douce, surtout si vous avez un passager supplémentaire.

Bref, Sea-Doo prouve une fois de plus qu’il sait y faire lorsque l’on parle de haute performance. Toutefois, avec son prix de base de 15 999$, il faudra être prêt à y mettre le prix!

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