Le constructeur Rinker a profité du dernier Salon du bateau de Fort Lauderdale pour introduire un tout nouveau modèle à sa sélection de croiseurs, le 290 Express Cruiser 2013, qui se positionne en milieu de gamme au chapitre des dimensions. Ce croiseur compact utilise en fait la même coque que le modèle 280 dont il prend la relève, mais le constructeur a revu entièrement sa configuration afin de maximiser sa polyvalence et d’offrir plus de fonctionnalités. Le résultat, un croiseur bien pensé, proposant un équipement de série complet et surtout, vendu à un prix très concurrentiel.

Le Rinker 290 EC hérite d’une nouvelle appellation pour 2013 puisqu’on inclut maintenant dans sa longueur totale sa large plate-forme de baignade à l’arrière. Voilà pourquoi il passe de 280 EC à 290 EC et cette tendance est aussi fréquente chez plusieurs autres constructeurs. Le Rinker 290 EC a donc une longueur totale de 31’8’’ (9,55m) et une largeur de 9’1’’ (2,77m). Ces dimensions assez généreuses permettent d’obtenir un cockpit et une cabine spacieuse, tout en procurant au bateau un comportement stable sur l’eau. Voilà une embarcation qui n’a pas peur des plans d’eau plus agités, un élément rassurant!

Au chapitre du style, il faut avouer que le Rinker 290 Express Cruiser est résolument sportif et cet aspect est principalement dû à ses lignes fluides et plus élancées, ainsi qu’à son arche inversée dont l’angle d’inclinaison est plus prononcé que sur le modèle 280. Le bateau semble beaucoup moins massif et plus élégant que par le passé. Son style est encore plus réussi sur la coque deux tons optionnelle qui ajoute une belle touche et qui accentue les lignes. Bref, vu de l’extérieur, le Rinker 290 EC a peu à envier à ses concurrents.

Fort du succès du modèle 310 EC
À l’intérieur, on découvre un tout nouvel aménagement pour le cockpit, élément au cœur du design de ce modèle. En fait, le constructeur a obtenu un tel succès avec ce type d’aménagement à bord de son modèle 310 qu’on a décidé de faire pareil avec le 290 EC. Ainsi, à l’arrière, on peut voir une large plate-forme de baignade moulée, intégrant une échelle escamotable et des taquets d’amarrage. Une banquette double faisant face à l’arrière crée un espace de détente supplémentaire et pratique lors des baignades. Un large passage facilite l’accès au cockpit et dissimule la douchette ainsi que la commande à distance du système de sonorisation.

Une fois à bord, on apprécie la banquette en U à l’arrière, qui rejoint la longue banquette du côté passager, cette dernière se terminant par un dossier incliné, créant ainsi un siège de type lounge. Cette configuration augmente l’espace pour les passagers en plus de créer un environnement convivial. Peu importe où l’on est assis, on jouit d’une excellente vision et on ne se sent pas mis à l’écart. Le dossier de la banquette arrière peut être replié à divers angles ou complètement, donnant lieu à un espace de repos supplémentaire. On aurait toutefois aimé qu’il se rabatte vers l’intérieur pour que l’on puisse s’étendre et faire face à l’arrière, plutôt que l’inverse. Du reste, un coin rafraîchissement ajoute à l’aspect pratique du bateau sans être encombrant ou amputer trop d’espace.

Le poste de pilotage profite d’une bonne ergonomie alors que l’instrumentation est lisible et claire. Le volant sport a du style et procure une bonne prise en main, tout comme le repose-pied en angle qui permet de bien s’ancrer dans le siège. Bon point aussi pour la banquette double du poste de pilotage qui permet d’apprécier les randonnées à deux plutôt que seul. On se réjouit aussi de l’attention portée aux détails comme en témoignent notamment les grilles de haut-parleur au fini métallisé. La partie gauche du tableau de bord intègre deux marches permettant d’accéder au pont avant via une section du pare-brise rabattable. Le pont est bien aménagé et peut être équipé de coussins pour plus de confort lorsque vient le temps de se faire dorer au soleil.

Une cabine spacieuse
L’accès à la cabine est facilité par une large porte située au centre du bateau. Une fois à l’intérieur, on remarque immédiatement le dégagement en hauteur qui est surprenant pour une embarcation de cette dimension, soit un peu plus de 6 pieds. Selon les gens de Rinker, cette particularité a toujours été importante aux yeux du fondateur de l’entreprise, lui-même étant de grande taille. La configuration de la cabine est similaire à ce que l’on retrouve chez plusieurs compétiteurs. La banquette un V du coin dinette se transforme assez aisément en lit, alors que la demi-cabine à l’arrière peut accommoder deux passagers de plus pour la nuit. La télévision (supplémentaire!) à écran plat située dans la demi-cabine s’avèrera certainement un élément fort apprécié.

Sur l’eau
Toute comme c’est le cas de la concurrence, le Rinker 290 EC est proposé avec un moteur simple. En fait, seul le Chaparral 290 Signature possède une double motorisation à bord d’un modèle de cette dimension. Dans le cas du Rinker 290 EC, on retrouve à la base un moteur Mercruiser 350 mag de 300 chevaux. Notre modèle d’essai disposait du plus puissant des moteurs offerts, soit un V8 Mercruiser de 8,2 litres développant une puissance de 380 chevaux et jumelé à une embase de type Bravo III. Compte tenu de sa motorisation simple ainsi que du gabarit et du poids assez élevé du modèle, il ne faut pas hésiter à opter pour la plus puissante motorisation possible. En fait, on est à la limite en termes de taille pour un moteur à motorisation simple et cela est valide pour pratiquement tous les concurrents. De plus, le fait qu’on ne dispose que d’un seul moteur rend aussi les manœuvres d’accostage un peu plus difficiles.

Notre court essai aura révélé une puissance relativement satisfaisante, mais il fallait maintenir un régime assez élevé pour obtenir une vitesse de croisière convenable. Il est évident qu’avec un moteur moins puissant, l’agrément de conduite et la flexibilité seront largement réduits. Voilà certainement un élément à considérer lors de l’achat. Certes, le prix sera majoré si l’on opte pour une motorisation plus puissante, mais on y gagne en agrément alors que la consommation de carburant n’augmentera pas nécessairement. Un moteur qui travaille moins consomme moins.

Au chapitre des performances, des tests récents ont permis d’atteindre une vitesse de pointe de 42,2 mph (68 km/h), ce qui est fort raisonnable. La vitesse de croisière idéale se situe à un régime de 3 500 tr/min, ce qui permet d’obtenir une vitesse avoisinant les 30 mph (48 km/h) pour une consommation de 18 gallons à l’heure (68 litres à l’heure).

En conclusion, le Rinker 290 EC séduit par son aménagement et son niveau d’équipement complet. Si certaines embarcations des compétiteurs offrent un sentiment de qualité général un peu plus marqué, le Rinker 290 EC, lui, peut se vanter d’être vendu à un prix beaucoup plus compétitif. Avec son prix de base de 80 000 $, il faudra débourser quelques dizaines de milliers de dollars supplémentaires du côté de chez Chaparral, Sea Ray ou Four Winns pour obtenir un modèle similaire.

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