Lorsque le nautisme devient plus qu’un loisir et davantage un mode de vie, on s’intéresse alors aux embarcations de plus grandes tailles. Dans cette optique, on vous présente le Regal 44 Sport Coupe, rebaptisé 46 Sport Coupe en 2011, un modèle introduit l’année dernière par le constructeur d’Orlando en Floride, Regal. Pourquoi se procurer ce type de bateau ? Tout d’abord, tel un chalet, un yacht peu se transformer en résidence secondaire… que vous pourrez déplacer à votre guise, contrairement au chalet ! Ainsi, vous pourrez effectuer de longs séjours dans un environnement spacieux et luxueux, que vous soyez seul, en famille ou avec quelques amis. Voilà le rêve de bien des amateurs de nautisme.

Stylisé et fonctionnel
Bien entendu, il existe une panoplie d’embarcations répondant à ces critères, et ce, pour toutes les bourses. Chez Regal, le 44 Sport occupe pratiquement le sommet de la gamme, alors que seul le 52 Sport Coupe a des dimensions supérieures. Au premier coup d’œil, le 44 Sport Coupe se présente comme un croiseur sport, modèle qui marie à la fois des lignes sportives, mais aussi classiques. Son toit rigide ajoute non seulement à l’aspect pratique, mais il appuie bien le design du modèle, tout comme les larges zones vitrées qui, cette année, sont teintées de série. Pour ceux qui apprécient la conduite à ciel ouvert, sachez que la partie avant du toit, environ 30 %, comporte un panneau qui peut être rabattu vers l’arrière par le biais d’une simple commande électrique, inondant ainsi le cockpit de lumière naturelle.

Avec sa longueur totale de 45,10 pieds (13,97 m), le Regal 44 Sport Coupe affiche des dimensions plus que généreuses. Le pont à l’avant offre un espace fort raisonnable et peu devenir un endroit de prédilection pour prendre l’air, ou simplement pour relaxer grâce au large bain-soleil (sunpad). À l’arrière, la plate-forme de baignade fournit un espace supplémentaire, très pratique en tout temps, que se soit lors d’activités nautiques, ou pour prendre du bon temps près de l’eau. Cette plate-forme est également bien intégrée au style car elle s’étire sur les flancs du bateau. On retrouve à l’arrière un espace entièrement ouvert puisque non couvert par le toit rigide. On y découvre une large banquette en U, dont la partie arrière peut être transformée en bain-soleil. Cependant, la pluie venue, il faudra prendre le temps d’assembler le toit en toile afin de protéger le tout.

Quelques irritants
Le cockpit s’avère très spacieux principalement grâce à l’absence de passages latéraux à l’extérieur pour se rendre au pont. Le constructeur a préféré utiliser la pleine largeur du bateau afin de créer plus d’espace à bord. Quelques marches et un pare-brise intégrant une partie rétractable vous permettent d’accéder au pont d’une manière efficace et sécuritaire. Du reste, on aime la large banquette accommodant plusieurs passagers alors que le pilote profite d’un siège double, idéal pour être en bonne compagnie. Si la qualité de finition est généralement sans reproche majeure, le cockpit abrite nos principales récriminations. Tout d’abord, on retrouve un centre de rafraichissements derrière le siège du conducteur. Il est plutôt carré et parait moins bien intégré que le reste des éléments à bord. Même constat pour le téléviseur optionnel situé juste au-dessus, ce dernier se déploie du plafond, mais son coffre de rangement semble avoir été bricolé à la dernière minute. Finalement, un mur vitré intégrant une portière à coulisse est proposé en option. Cette paroi sépare la partie avant et arrière du cockpit, permettant de créer un espace protégé. Pratique si l’on désire climatiser le cockpit sans devoir installer les toiles arrière. Par contre, les joints d’étanchéité tout autour de cette cloison n’ont rien de bien extraordinaire… Voilà une lacune difficile à accepter à bord d’une embarcation dont le prix dépasse le demi-million…

Dans la cabine, on ne peut reprocher quoi que ce soit au chapitre de la finition. C’est sans doute une des parties les mieux réussies du bateau. Les boiseries règnent en maitre et l’on apprécie l’espace et les dégagements alors que le puits de lumière et les larges hublots apportent un éclairage généreux. On n’a pas l’impression d’étouffer. Bien entendu, la cabine du Regal 44 Sport Coupe regorge d’équipements et de gadgets dont on vous épargne la nomenclature. Les éléments les plus intéressants s’avèrent l’espace et l’aménagement de la cabine située sous le cockpit, tout comme celle de la salle de bain principale.

Sur l’eau
Notre modèle d’essai était muni d’une double motorisation diesel de type Volvo D6 IPS500. D’une puissance totale de 740 chevaux, ces moteurs sont bien adaptés à la taille et au poids de l’embarcation. Au démarrage, on remarque rapidement la présence d’une motorisation diesel en raison d’une sonorité accrue. Il est certain que des moteurs à essence se seraient avérés plus silencieux, mais vous y perdrez en ce qui concerne la consommation. Le compromis à faire ! Quitter le quai est on ne peu plus simple grâce au système de propulsion par pods IPS. Ce dernier, par le biais d’une manette de type joystick, vous permet de diriger le bateau de tous les côtés, très simplement. Le système IPS utilise des pieds ou pods, qui pivotent indépendamment sous le bateau, vous permettant ainsi de vous déplacer dans toutes les directions, sans avoir recours à un propulseur d’étrave. Voilà un système maintes fois louangé pour ses performances. D’ailleurs, on devient assez vite dépendant d’un tel système qui facilite beaucoup de manœuvres. Cependant, le système IPS, aussi magnifique qu’il soit, apporte quelques désavantages. Il demande un niveau d’eau supérieur sous le bateau par rapport à modèle équipé de moteurs semi embord (sterndrive), mais selon les gens de Volvo, équivalent à un bateau utilsant un système de propultion à moteur interne, donc avec des « shafts« .  De plus, si vous deviez accrocher le fond avec un tel système, attendez-vous à une facture assez salée.

Bien entendu, dans un tel bateau, la consommation la plus intéressante se trouve à basse vitesse. À 600 tr/min, les moteurs consomment 0,5 gallon (2,27 L) à l’heure, ce qui vous donnera une autonomie de 547 heures ou de 2 023 miles nautique. Il vous faudra aussi beaucoup de temps pour vous rendre à destination. Nous avons obtenu une vitesse de croisière idéale à 3 000 tr/min, ce qui nous donnait une vitesse de 30 mph (48,7 km/h) pour une consommation de 27,4 gallons (104 L) à l’heure. Finalement, notre modèle d’essai a atteint une vitesse maximale de 40,4 mph (65 km/h) à une révolution de 3 500 tr/min et évidemment, la consommation est passé à plus de 41 gallons (156 L) à l’heure.

Ce qui prouve que l’on est à bord d’un bateau destiné au plaisir, non pas à la vitesse. D’ailleurs, même à 3 000 tr/min, on a l’impression que le Regal 44 Sport Coupe ne plane jamais totalement, alors que son nez reste très relevé. Réduisez la puissance un tantinet et le il cessera immédiatement de planer. Bref, comme dans plusieurs bateaux du genre, on a beaucoup plus l’impression de pousser l’eau, que de circuler dessus. Si vous avez la chance, n’hésitez pas encore une fois à opter pour une motorisation plus puissante, par exemple les moteurs IPS 600 dont la puissance passe à 870 chevaux, vous y gagnerez en agrément de conduite.

Mis à part quelques irritants au chapitre de la finition, nous avons été généralement très impressionnés par ce modèle. Un vrai plaisir ! On aime son style, son cockpit spacieux et bien éclairé, tout comme son toit rigide rétractable.

Bateau d’essai fourni par: Groupe Performance Marine

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